Petite biographie d'Ann Radcliffe :
Ann Radcliffe, née Ward le 9 juillet 1764 à Holborn, à Londres où elle est morte le 7 février 1823, est une romancière britannique, pionnière du roman gothique.
Elle naît au sein d'une famille modeste. Ses parents, William Ward et Ann Oates, tenaient une mercerie-chemiserie ; son grand-père maternel était plombier. On ignore tout de ses études, sinon qu'elle a été élevée dans la région anglicane, ce qui expliquera « l'anti-papisme » imprégnant ses romans.
Fille unique de William et Ann Ward, Ann Radcliffe épouse en 1788 William Radcliffe, diplômé d’Oxford et étudiant en droit. Il quitte sa profession pour se consacrer à la littérature, et devient ensuite propriétaire et éditeur du journal The English Chronicle. Le couple n’a pas d’enfants. Pour s’occuper, Ann Radcliffe commence à écrire des fictions, passe-temps qu'encourage son mari.
Elle publie Les Châteaux d’Athlin et de Dunbayne (The Castles of Athlin and Dunbayne) en 1789. Ce livre donne le ton pour l’essentiel de son œuvre, qui met en scène des jeunes femmes innocentes et héroïques confrontées à de mystérieux barons aux sombres passés dans de sinistres châteaux.
Ses livres sont très populaires dans l’aristocratie et la bourgeoisie montante, notamment parmi les jeunes femmes. On peut noter La Romance sicilienne (A Sicilian Romance) en 1790, La Romance de la forêt (The Romance of the Forest) en 1790, Les Mystères d'Udolphe (The Mysteries of Udolpho) en 1794, et L'Italien (The Italian) en 1797.
Elle meurt de problèmes respiratoires provoqués probablement par une pneumonie.
Ses réflexions sur son propre travail et sur l’époque paraissent en 1826 sous le titre intrigant de Du surnaturel dans la poésie, « par la défunte Mme Ann Radcliffe ». L'ouvrage, sérieux et intelligent, apporte un éclairage intéressant sur cette veine gothique que Mrs Radcliffe a contribué à illustrer.
Le succès de La Romance de la Forêt a fait d’Ann Radcliffe le fer de lance du roman gothique. Ses romans suivants sont reçus avec beaucoup d’attention et ont de nombreux d’imitateurs, notamment (sous forme parodique) Jane Austen avec Northanger Abbey. Ils influencent également l’œuvre d’auteurs comme Sir Walter Scott, Mary Wollstonecraft ou encore Dostoïevski.
Sur le continent aussi, elle a la réputation d’être à l’origine du roman gothique. Balzac s'inspire de son style au point d'en faire une presque parodie dans
L'Héritière de Birague (1822) qu'il publie sous pseudonyme[1].
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Source : Wikipédia)